Rappeur parisien à la production prolifique, Filest s'est imposé comme une figure incontournable de la scène rap française en un temps record. En seulement trois ans, il a sorti sept projets, dont trois cette année seulement, prouvant ainsi sa capacité à produire un flux constant de musique de qualité. Cet accomplissement est d'autant plus impressionnant qu'il a débuté sa carrière musicale à l'âge de 30 ans, après avoir exercé comme photographe et régisseur. Filest, toujours attentif aux dernières tendances musicales, sait s'adapter à une grande variété de styles et de productions. Reconnu pour ses performances énergiques, il se définit avant tout comme un kickeur, déterminé à repousser les limites et à explorer de nouveaux territoires sonores, infusant chaque morceau de ses diverses inspirations.
"Mayday" : L’émotion d’un clip innovant
Le dernier single de Filest, "Mayday", issu de son projet "Arlequin", est une démonstration éclatante de son évolution artistique. En s'associant avec des beatmakers de renom tels que DJ Elite, Johnny Ola et Platinumwav, Filest s'aventure dans des territoires sonores inédits. Le clip de "Mayday", véritable chef-d'œuvre visuel, accompagne une drill énergique et met en scène une esthétique urbaine et poétique. Le projet "Arlequin" se distingue par sa diversité, débutant avec une drill percutante, puis explorant des morceaux boom bap et trap, et intégrant des sons expérimentaux, presque alternatifs. Cette liberté artistique est palpable, la technique devenant un outil au service de l'émotion pure. Le nom "Arlequin" fait référence aux personnages de la Commedia dell'Arte, symbolisant la dualité du projet, oscillant entre gravité et légèreté, tout en restant profondément sincère et aspirant à la meilleure version de soi-même. "Mayday" illustre parfaitement cette dualité, offrant une expérience musicale à la fois intense et émouvante.
Par Elouan Thomas
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